(c) Emilie Arfeuil

(c) Emilie Arfeuil

DAS  PLATEAU
 

Créé en 2008, Das Plateau réunit Jacques Albert - auteur/danseur, Céleste Germe - architecte/metteuse en scène, Maëlys Ricordeau - comédienne et Jacob Stambach - auteur/compositeur. Ensemble, ils proposent des formes hybrides qui confrontent théâtre, cinéma, littérature et musique.

Entre 2008 et 2010, le collectif est accueilli en résidence à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen). A travers la création de plusieurs spectacles et de nombreuses formes courtes, le collectif y élabore son langage scénique et ses obsessions, parmi lesquelles la recherche d’un nouveau tragique, là où l’intime rencontre le monde – manière d’interroger inlassablement l’humain, ses douleurs, ses passions, ce qui le dépasse, l’envahit et l’emporte. Entre 2010 et 2012, Das Plateau bénéficie d’un compagnonnage de la DRAC-PACA avec Diphtong Compagnie (dir. Hubert Colas), puis en 2013, d’une résidence longue au Théâtre de Vanves.

Aujourd’hui, Das Plateau est accueilli en résidence territoriale aux Ulis avec le soutien de la DRAC idf, du Conseil départemental de l'Essonne et de la ville des Ulis, est artiste associé au Carreau du Temple et à la Comédie de Reims, est accueilli en résidence au Pôle Culturel d’Alfortville et membre du collectif de compagnies 360 qui cherche de nouvelles formes de collaborations et organise son festival tous les deux ans en Ile-de-France.

Accordant une importance cruciale à la sensibilisation aux formes contemporaines comme vecteur de liberté, de conscience, d’intelligence, Das Plateau mène depuis 2012, en plus des nombreux ateliers et rencontres mis en place sur le territoire, un enseignement de la mise en scène et de la création dans différentes écoles supérieures d'art dramatique – La Manufacture à Lausanne, l’ENSATT à Lyon, l’ESAD à Paris ou lors de stage de formation professionnelle continue. Dans la continuité de cet enseignement, Das Plateau développe également un projet  d’accompagnement artistique et de soutien à de jeunes metteur-e-s en scène, sous la forme d'accueil en résidence en partenariat avec Les Ulis-Espace Culturel Boris Vian, de stages, de compagnonnages ou en tant que consultant artistique.

Si de nombreux projets de la compagnie (Cours les Prairies, Notre Printemps, SIG Sauer Pro, Le Bon Chemin et Dia de macho, vispera de nada) prennent pour point de départ les textes de Jacques Albert, publiés aux Editions Théâtrales, depuis 2014, Das Plateau part à la rencontre de nouvelles écritures contemporaines françaises et internationales, parmi lesquelles celle de Pablo Gisbert, jeune auteur espagnol, celle de Dalia Taha, jeune autrice palestinienne, celle de Marie Darrieussecq, avec la création, en septembre 2016, de son dernier roman, Il faut beaucoup aimer les hommes, ou celle de Pauline Peyrade avec la création, en 2017, de Bois Impériaux.

Si Das Plateau développe une écriture scénique totale dans laquelle son, musique, espace, image, corps, présences et texte se rencontrent, la pluridisciplinarité mise en œuvre répond plus à une logique de choc qu’à une logique de fusion. Chaque discipline est ainsi envisagée en elle-même, dans son intégrité et son pouvoir sensuel spécifique, et rencontre les autres sans hiérarchie prédéterminée.
Les textes sur lesquels travaille le collectif - qu’ils soient écrits, ou pas, pour le théâtre -  correspondent à cette volonté de créer des œuvres qui tout en développant des univers fictionnels puissants et troubles, explorent les rapports narratifs qu’entretiennent figuration et abstraction, présence et représentation, à la fois en termes de sens, de structure et de perception. C’est également dans cette pensée que Das Plateau développe depuis plusieurs années un travail cinématographique qui rencontre la scène de manière frontale.
Profondément marqués par le travail de Roméo Castellucci et faisant leur cette phrase de Pierre Michon “l’art ajoute à l’opacité du monde”, les spectacles du collectif cherchent à mettre à jour, au delà du discours, le dessous des choses, ce qui ne peut se dire, ce qui ne peut s’articuler, ce qui dans la complexité du monde ne peut ni se dissoudre, ni se résoudre. La beauté qu’ils tentent de mettre en œuvre sur le plateau est tout le contraire d’un académisme, elle porte à la fois la marque de la violence du monde et la possibilité d’un espoir.

    
"C’est que l’installation plastique est un autre souci qui traverse la scène contemporaine, si dans ce mot on entend ce nouveau regard, attentionné et égalitaire, à tous les matériaux qui composent la scène. C’est le sens du collectif Das Plateau, où s’étalonnent et se partagent les forces en présence, où le plateau, justement, est cet espace qu’aucune autre instance du monde ne saurait prendre en charge, cette part insaisissable qui borde la névralgie du monde, autrement dit : la poussière sous les meubles. Seulement que la poussière a toujours quelque chose de cosmique. C’est à cet endroit que voudrait nous plonger Das Plateau, dans le cœur stellaire de l’humanité, tandis que les moyens mis en œuvre – l’excès, presque, des moyens –, comme une résurgence brechtienne, ne manqueraient jamais de nous maintenir en alerte." Tanguy Viel (auteur)

 
 
JACQUES  ALBERT
 

Jacques Albert est auteur dramatique et danseur. Ses pièces SIG Sauer Pro, Le Bon Chemin et Día de mucho, víspera de nada sont publiées aux éditions Théâtrales (mars 2012).
Sur la saison 2009-2010, Das Plateau crée successivement Le Bon Chemin, SIG Sauer Pro et Día de mucho, víspera de nada. Ces différents projets sont présentés, entre autres, à La Ménagerie de Verre à Paris, au Théâtre national de Strasbourg dans le cadre de Premières, pour les soirées Nomades de la Fondations Cartier au Théâtre Garonne et les TJCC au CDN de Gennevilliers, à Mains d'Œuvres et à Montévidéo pour Actoral.
Das Plateau a travaillé dernièrement sur Notre Printemps, adaptation pour la scène et pour l'image d'une nouvelle écrite pour les Impromptus du festival Actoral. Le spectacle a été créé en mars 2012 au CDN de Gennevilliers.
Jacques Albert a été invité à participer à l'Atelier Opéra en Création du Festival d'Aix-en-Provence en 2009 et à SKITE-2010, laboratoire international de création dirigé par Jean-Marc Adolphe.
Dieu t'aime, sa première pièce, est publiée à l'Harmattan (2006), et SIG Sauer Pro a été traduite puis publiée en Allemand dans la recueil Scène 12, Neue französische Theaterstücke (dir. Barbara Engelhart). SIG Sauer Pro a également été mise en lecture à la Mousson d'été, à la Colline et au Lieu Unique (Actoral), au Théâtre du Rond-Point et radiodiffusée sur France Culture.

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CÉLESTE  GERME
 

Céleste Germe est metteur en scène, réalisatrice, dramaturge et architecte.
Après avoir obtenu une licence en Arts du Spectacle, elle poursuit des études d’architecture à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville où elle obtient son diplôme. En tant qu'architecte, elle a travaillé au sein de l’agence Th1-Philippe Villien sur des projets d’aménagement urbain et de construction de bâtiments publics. Elle enseigne également pendant plusieurs années la théorie architecturale à des étudiants de licence de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Belleville.

Au sein du collectif Das Plateau, elle réalise la mise en scène de créations qui associent théâtre, danse, musique et cinéma.
Ces projets ont notamment été présentés sur France Culture, au Théâtre National de Strasbourg, au Centre Dramatique National de Gennevilliers, à La Comédie de Reims, au Théâtre Garonne à Toulouse dans le cadre des Soirées Nomades de la Fondation Cartier, à la Ménagerie de Verre à Paris, à Montévidéo dans le cadre du festival ActOral à Marseille, au Théâtre de Vanves.

En 2011, elle réalise un premier court-métrage, Notre Printemps. Autonome, il sera intégré à  la création théâtrale du même nom.
En tant que dramaturge, elle travaille aux côtés du chorégraphe Éric Minh Cuong Castaing de la compagnie Shonen et participe à la création de Kaiju en 2011, de lil'dragon en 2012, de School of Moon en 2015 (spectacles danse/art-numérique présentés notamment au Centre Chorégraphique National de La Rochelle, au 104, au Centre des Arts à Enghien-les-Bains, au CDC de Toulouse et en Europe à Vienne, Lubjana, Cluj...).
Elle développe enfin avec Das Plateau, une activité de formation aux arts vivants dans différents lieux d'enseignement (Université de Paris-Sorbonne, La Manufacture de Lausanne, l'ENSATT à Lyon, l'ESAD à Paris…)

 
MAËLYS  RICORDEAU
 
Maëlys Ricordeau est comédienne, réalisatrice et co-fondatrice du collectif Das Plateau. Parallèlement au travail qu’elle mène avec le collectif, elle développe son métier de comédienne au cinéma, à la radio, dans le milieu de l’art contemporain, en postsynchronisation, à la télévision. Elle collabore notamment à quatre reprises avec Keren Ben Rafael dont I’m Your Man et La plage (César 2017) présentés dans de nombreux festivals. Elle prête souvent sa voix pour des fictions radiophoniques sous la direction de Benjamin Abitan, Cédric Aussir ou Pascal Deux. Elle collabore avec Marie Richeux (les Nouvelles Vagues / France Culture) pour une proposition autour d’Achille, son premier roman. Elle incarne l’œuvre This Exhibition de Tino Sehgal présentée à plusieurs reprises dans les galeries Almine Rech, Cristina Guerra ou à la Fondation Kadist. En 2016, elle réalise son premier court-métrage, La Cabane des Indiens produit par Emmanuel Barraux, 31 Juin Films.
 
 
JACOB STAMBACH
 

Jacob Stambach est musicien, compositeur et sound designer pour la scène et le cinéma. Son groupe The History of Colour TV est aujourd'hui son projet principal. Depuis sa création en 2010 cette formation à sortie deux albums et plusieurs EPs et singles sur les labels Saint Marie, Bruit Blanc et Cranes records. Pour l’image Jacob Stambach a notamment travaillé avec Studio Shaiprod, dont les films documentaires We Don't Care About music Anyway et Kings of the Wind and Electric Queens reçurent respectivement le prix ONE+ONE à Belfort (Entrevues 2009) et le prix du meilleur documentaire moyen-métrage à
Toronto (Hotdocs 2014).

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